La 20e édition du Festival du polar le Chien Jaune ouvrira demain ses portes. Comme annoncé, dans le cadre de l’exposition Polar & Gastronomie, Les Lutins Urbains dévoileront leur plus fameuse recette, j’ai nommé… le Tout-au-Pot !
Le Petit Reporter de l’Imaginaire a le plaisir de proposer, en avant première, un avant-goût de ce mets à nulle autre pareil :
La Grosse Cité (Paris dans quelques années). Intérieur jour. Commissariat de Quartier Adinike® “Avec-Adinike®-le-sport-c’est-toujours-le-pied !” Psiiiiit ! Gustave Flicman, jeune adjoint de sécurité (en uniforme réglementaire à gauche), fait face à son chef, le commissaire Velu (coupe à la brosse et chemisette déboutonnée sur torse luxuriant, à droite dans notre histoire.)
Psiiiiit ! Cher lecteur, ici le Petit Reporter de l’Imaginaire… Pour ton information, notre histoire se passe dans un futur où, pour raison d’économies budgétaires, les commissariats sont désormais sponsorisés par de grandes marques, comme les équipes de football. Et n’oublie pas : “Avec-Adinike®-le-sport-c’est-toujours-le-pied !”
– Mon p’tit Gustave, écoutez un peu ça : 12 restaurants de la Grosse Cité retrouvés au matin fourneaux chauds et frigos vides, la salle dans le même état qu’après le banquet d’une équipe de rugbymen mauvais perdants…
– Ah ? Je ne savais pas que les rugbymen en colère mangeaient 12 fois de suite…
– Trêve de plaisanterie, Gustave ! Vous allez me trouver ceux qui ont fait ça, et vite !
– Bien mon commissaire ! Je veux dire…
– Sortez ! Gustave…
Le jeune policier s’exécute. Évidemment, il ne peut dire à son chef que, en sa qualité de Grand Rêveur, il a reçu le matin même un courrier de l’Université d’Onirie. Un courrier signé du Professeur B., Docteur en Lutinologie…
Mon jeune ami,
Autant que je vous en parle avant que ça ne fasse scandale : vous aurez bientôt à enquêter sur l’une de ces affaires sur lesquelles les humains feraient mieux de se taire. Car même la police n’y peut rien changer, la saison du Tout-au-Pot est arrivée !
Je m’explique…
Aux périphéries de nos villes endormies, on voit parfois certains établissements s’illuminer mystérieusement bien après le départ du dernier client. Un coup d’œil à l’enseigne nous renseigne. Parlons peu mais parlons bien, les Lutins Urbains ont faim ! Raison pour laquelle ils s’immiscent par l’entrée de service de quelque restaurant isolé où flotte encore l’odeur de viande grillée.
À tout seigneur tout honneur, en tête marche le redouté “Bug le Gnome” – ravi d’avoir fait la nique au système de surveillance électronique. Il est suivi du dénommé “Roulottier” – qui fête sa 956 000e serrure crochetée. Puis le Tout-Lutin fait son entrée, en pourpoint et bonnet de soirée. Le maître de cérémonie a pour nom “Le Goulu”. Sur la cuisine, il va jeter son dévolu.
À peine installés, Les Lutins Urbains se mettent à psalmodier :
– Tout-au-Pot !!! Tout-au-Pot !!!! Tout-au-Pot !!! […]
La suite est à découvrir quai d’Aiguillon, à Concarneau (29), du vendredi 18 au dimanche 20 juillet 2014, durant les heures d’ouverture du Chien Jaune.
