Donc, le Petit Reporter de l’Imaginaire, quand il n’écrit pas, lit.
Et pas un livre – ou presque ! – où il ne trouve trace de ses petits amis.
Aujourd’hui, Honoré de Balzac (1799-1850), qui voyait dans les bossus l’origine des lutins de tout poil.
Les bossus sont des créations merveilleuses […]. La courbure ou la torsion de la colonne vertébrale produit chez ces hommes, en apparence disgraciés, comme un regard où les fluides nerveux s’amassent en de plus grandes quantités que chez les autres, et dans le centre même où ils s’élaborent, où ils agissent, d’où ils s’élancent ainsi qu’une lumière pour vivifier l’être intérieur. Il en résulte des forces, quelquefois retrouvées par le magnétisme, mais qui le plus souvent se perdent à travers les espaces du Monde Spirituel. Cherchez un bossu qui ne soit pas doué de quelque faculté supérieure, soit d’une gaieté spirituelle, soit d’une méchanceté complète, soit d’une bonté sublime. […] Ainsi s’expliquent ces superstitions, ces traditions populaires auxquelles on doit les gnomes, les nains effrayants, les fées difformes, toute cette race de bouteilles, a dit Rabelais, contenant élixirs et baumes rares*.
* Modeste Mignon, Honoré de Balzac, Furne 1842.